Coup de filet anti-corruption en Côte d’Ivoire : un lieutenant et un ancien député arrêtés

Coup de filet anti-corruption en Côte d'Ivoire : un lieutenant et un ancien député arrêtés

Dans une opération d’envergure, le lieutenant N.O.D. du Centre de renseignement opérationnel antiterroriste (Croat), relevant des Forces armées de Côte d’Ivoire (Faci), a été placé en détention au Pôle pénitentiaire d’Abidjan (Paa) le 1er mars 2024.

Coordonnée par le pôle économique, l’arrestation intervient suite à de graves accusations portées contre l’officier, notamment des séquestrations, rackets, extorsions de fonds auprès d’opérateurs économiques et une implication présumée dans un réseau de trafic de bois menaçant la sécurité de l’État.

Le lieutenant N.O.D. se trouverait au cœur d’un vaste réseau de trafiquants d’orpaillage, alimentant les bouleversements environnementaux et les tensions communautaires qui secouent le pays. Son arrestation s’inscrit dans le cadre d’une vaste opération visant à démanteler cette nébuleuse criminelle.

Un ancien député impliqué dans un trafic d’or

Le démantèlement du réseau a également conduit à l’arrestation de Z.D.C.P., un ancien député, impliqué dans un trafic de 20 kg d’or obtenus de manière clandestine. Selon les informations disponibles, l’ancien parlementaire aurait réussi à faire sortir cette marchandise du pays.

À son retour, il a été appréhendé par les autorités et conduit au Ppa. De plus, il est accusé d’exploitation de travailleurs asiatiques en leur faisant croire qu’il agissait sur ordre gouvernemental. Il aurait bénéficié de complicités internes, y compris celle du Commissaire B.A.O.

Le Commissaire B.A.O., dont le passeport a été retiré, se trouve actuellement sous contrôle judiciaire.

Lutte contre l’orpaillage illégal

Ces arrestations interviennent dans un contexte où l’orpaillage illégal prend des proportions alarmantes en Côte d’Ivoire, causant des perturbations majeures sur le plan environnemental et des tensions au sein des communautés.

Selon les statistiques de la brigade de répression des infractions au Code minier (BRICM), rattachée au ministère ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, 501 personnes ont été interpellées et une somme significative de 807.904.865 FCFA a été saisie au cours de l’année 2023.

Un signal fort dans la lutte contre la corruption

Ces arrestations de haut niveau constituent un signal fort dans la lutte contre la corruption et l’impunité en Côte d’Ivoire. Elles démontrent la volonté du gouvernement de s’attaquer aux réseaux criminels qui menacent la sécurité et le développement du pays.

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