Le manioc occupe une place prépondérante dans l’agriculture ivoirienne, contribuant à la fois à la sécurité alimentaire et à l’autonomisation économique, en particulier des femmes.
Considéré comme un aliment de base pour près de 800 millions de personnes dans le monde, dont 500 millions en Afrique, le manioc se classe en Côte d’Ivoire au deuxième rang des produits les plus consommés, après l’igname et devant le riz.
Face à son importance croissante, le gouvernement ivoirien a fait du manioc une priorité de sa politique agricole, avec pour objectif d’atteindre 8 millions de tonnes de production d’ici 2025.
Plusieurs initiatives sont en cours pour booster la production :
- Le Programme de productions alimentaires d’urgence en Côte d’Ivoire (2PAUCI-CI) vise à installer 73 000 hectares de manioc à haut rendement, avec l’espoir de produire 2 millions de tonnes supplémentaires.
- Le Centre national de recherche agronomique (CNRA) a développé des variétés améliorées à fort rendement, comme les variétés Bocou 5 et 9, capables de produire jusqu’à 40 tonnes par hectare.
- Le Centre régional d’excellence Wave s’attaque aux maladies virales du manioc, comme la striure brune, en sensibilisant les agriculteurs et en mettant en place un réseau de surveillance.
Au-delà de sa contribution à la sécurité alimentaire, le manioc offre également des opportunités économiques considérables. La filière emploie majoritairement des femmes, qui représentent environ 80% des producteurs, 100% des transformateurs et 90% des commerçants.
De nombreux programmes gouvernementaux, tels que le Programme social du gouvernement (PsGouv), soutiennent la production et la transformation du manioc, permettant à des femmes et des jeunes de se sortir de la pauvreté.
En effet, la culture du manioc permet aux femmes d’acquérir une autonomie financière et de subvenir aux besoins de leurs familles.
Le manioc constitue donc un pilier essentiel de l’économie ivoirienne, garantissant la sécurité alimentaire d’une grande partie de la population et contribuant à l’autonomisation des femmes et des jeunes.
Avec la mise en place de politiques agricoles ambitieuses et le soutien aux acteurs de la filière, le manioc est appelé à jouer un rôle encore plus important dans le développement économique et social de la Côte d’Ivoire.