Fin de l’exclusivité de la SOTRA : Kevin Mian dénonce une concurrence déloyale

SOTRA en Côte d'Ivoire : fin de l'exclusivité pour le transport urbain

Ce vendredi, l’influenceur et entrepreneur ivoirien Kevin Mian a partagé sur sa page Facebook une publication virulente concernant la fin de l’exclusivité de la SOTRA dans le transport public.

Dans un message poignant, il dénonce la dégradation progressive de cette société publique, autrefois symbole de fierté nationale, et s’interroge sur les motivations réelles derrière cette ouverture à d’autres opérateurs.

Une structure publique en déclin

Kevin Mian constate avec amertume le mépris et la négligence dont serait victime la SOTRA : « Ceux qui y travaillent se plaignent des conditions de travail et de la négligence ; les quais sont délabrés et abandonnés. » Selon lui, une « concurrence déloyale » est orchestrée pour affaiblir la société, au profit d’intérêts privés.

« C’est dommage de voir comment nos structures, qui devraient être soutenues et encouragées, sont concurrencées de manière déloyale par ceux qui composent ce système », déplore-t-il.

Un schéma récurrent en Côte d’Ivoire ?

L’entrepreneur établit un parallèle avec d’autres entreprises publiques ivoiriennes qui, selon lui, ont périclité à cause d’une mauvaise gestion ou de stratégies douteuses. « Plusieurs structures ivoiriennes qui faisaient la fierté du pays sont tombées à cause de la mauvaise gestion des nouveaux occupants », affirme-t-il, suggérant une volonté délibérée de fragiliser ces institutions pour favoriser des acteurs privés.

Il pointe également un conflit d’intérêts latent : « On ne peut pas être businessman et gérer le pays ; cela crée une concurrence déloyale, car étant au cœur du système, vous semblez favoriser vos intérêts personnels. »

Une ouverture du marché à double tranchant

Alors que l’État annonce une libéralisation du secteur des transports, Kevin Mian s’interroge sur la sincérité de cette démarche. Pour lui, cette décision intervient dans un contexte où la SOTRA, affaiblie, ne peut plus jouer son rôle de leader. Pire, il souligne une incohérence : « Pendant ce temps, on ferme les yeux sur l’ouverture du marché dans le but de concurrencer la CIE et la SODECI. »

Sa conclusion est sans appel : « Bienvenue dans la nouvelle « Jérusalem », la seule qu’on aime, mais on veut y sortir. » Une métaphore qui illustre son désenchantement face à un système où, selon lui, les intérêts privés prennent le pas sur le bien commun.

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