Deux hommes ont été interpellés le mardi 9 septembre 2025 à Divo, dans le sud-ouest de la Côte d’Ivoire, pour leur implication présumée dans le trafic illégal d’ivoire.
Le premier suspect a été arrêté en pleine transaction d’une pointe d’ivoire de 32 kg, dissimulée dans deux sacs de riz. Quelques heures plus tard, son complice a été appréhendé à la gare des taxis communaux, à 4 km du lieu de la vente. Selon l’enquête, l’ivoire proviendrait du Libéria, où il aurait été acquis illégalement avant d’être acheminé à Divo pour en tirer un profit plus élevé.
Ces arrestations sont le fruit de la coopération entre l’Unité de lutte contre la criminalité transnationale organisée (UCT), la Direction de la police forestière et de l’Eau (DPFE-MINEF) et l’organisation EAGLE-Côte d’Ivoire, qui a fourni une assistance technique. Les deux suspects ont été placés en garde à vue à Divo avant d’être transférés à Abidjan, puis déférés au Pôle pénitentiaire, ex-Maca, où ils sont actuellement sous mandat de dépôt.
S’ils sont reconnus coupables, ils s’exposent à 10 à 20 ans de prison et à une amende de 10 à 100 millions de francs CFA, conformément à la loi N°2024-364 du 11 juin 2024 sur la gestion de la faune.
Le commerce international de l’ivoire est interdit depuis 1989, mais la population d’éléphants en Afrique continue de chuter. Chaque année, 20 000 à 30 000 éléphants sont tués pour leurs ivoires, soit 50 à 80 individus par jour. En Côte d’Ivoire, la population d’éléphants est estimée entre 200 et 600, dont environ 100 dans le parc national de la Comoé, une population extrêmement vulnérable. Les principales causes de cette baisse sont le trafic illégal et la destruction de leur habitat par l’agriculture industrielle et l’occupation anarchique des terres.