Invité de RTI 1 le 13 août 2025, le ministre de la Construction, Bruno Nabagné Koné, s’est exprimé sur l’affaire Komé Bakary, qui met en lumière l’ampleur des irrégularités dans le secteur foncier ivoirien.
Selon lui, « plusieurs milliers de cas » similaires existent, où différentes attestations ont été délivrées sur une même parcelle, révélant les failles de l’ancien système.
Le dossier oppose deux communautés villageoises, Abuboubaoulé et Durouobité. Bien qu’un jugement ait tranché leur litige en 2015, les deux villages auraient continué à délivrer des attestations sur les mêmes terrains, alimentant les conflits et multipliant les victimes.
Enquête judiciaire en cours
Le ministre précise qu’« une dizaine de dossiers concerneraient directement cette personne » et assure que l’ensemble des documents a été remis aux enquêteurs. La justice, saisie de l’affaire, poursuit actuellement ses investigations. Refusant toute accusation hâtive, Bruno Nabagné Koné insiste sur le respect de la procédure administrative. « Tous les documents utilisés pour la délivrance des ACD sont, à ce jour, jugés authentiques », a-t-il affirmé.
Des milliers de victimes invitées à porter plainte
Face à l’ampleur du préjudice, le ministre appelle les plaignants à saisir la justice : « Nous incitons toutes les personnes concernées à porter plainte contre ceux à qui elles ont versé de l’argent ».
Cette affaire illustre, selon lui, les dérives du système ancien des attestations villageoises. Désormais, l’Attestation de Droit d’Usage (ADU) devrait permettre de sécuriser et tracer davantage les transactions foncières.