Affaire des élèves radiés de la Gendarmerie : la Croix-Bleue dément toute implication dans des contre-tests

Concours gendarmerie 2023 : résultats du test de présélection disponibles, voici comment consulter

Le Dr Samedi Djé Bi, directeur du centre d’accueil de la Croix-Bleue de Côte d’Ivoire, a catégoriquement démenti les rumeurs circulant sur les réseaux sociaux accusant son institution d’avoir réalisé des contre-expertises médicales sur des élèves récemment exclus des écoles de Gendarmerie.

Lors d’une conférence de presse tenue ce lundi au siège de l’organisation à Abidjan, le médecin a fermement rejeté ces allégations : « Nous n’avons jamais été sollicités pour effectuer des tests d’entrée, et nous ne pouvons pas en réaliser a posteriori sans contredire les décisions de l’État. » Il a rappelé que la Croix-Bleue, placée sous la tutelle du ministère de la Santé, est un partenaire des pouvoirs publics et ne saurait s’opposer à leurs verdicts.

Une rumeur virale à l’origine de la polémique

Cette clarification intervient après une publication virale attribuée à un internaute se présentant sous le pseudonyme « Souley de Paris », affirmant que le centre aurait procédé à des contre-tests. Ces allégations font suite à la radiation, le 13 juin dernier, de plus de 120 recrues des écoles de Gendarmerie d’Abidjan et de Toroguhé, à la suite d’une contre-visite médicale ayant révélé des cas de consommation de drogues.

Le Dr Djé Bi a confirmé qu’une mère, Mme Gouleyi, s’était rendue dans son centre pour évoquer le cas de son enfant, mais qu’elle avait été informée de l’incompétence de la structure à remettre en cause une décision relevant du ministère de la Défense.

Explications scientifiques et vocation de la Croix-Bleue

Le directeur a également apporté une précision scientifique : « Un test peut être positif un jour et négatif quelques jours plus tard, selon la durée de détection des substances. Par exemple, la cocaïne reste identifiable pendant environ trois jours, le cannabis jusqu’à 45 jours. Prétendre infirmer une expertise officielle est donc scientifiquement infondé. »

Il a rappelé que la mission première de la Croix-Bleue est d’accompagner les personnes souffrant d’addictions, à travers des programmes de soins et de réinsertion. « Si des jeunes exclus ont besoin d’aide, leurs familles peuvent nous solliciter pour un suivi thérapeutique, mais pas pour contester une décision administrative », a-t-il insisté.

Enfin, il a invité les familles concernées à privilégier une démarche collective auprès des autorités compétentes, plutôt que de chercher des contre-expertises. « La solution passe par un dialogue avec le ministère de la Défense, pas par des tests parallèles », a-t-il conclu.

Fondée en 1930 en Côte d’Ivoire, la Croix-Bleue est une organisation humanitaire spécialisée dans la lutte contre les addictions et la réinsertion sociale des personnes affectées.

Quitter la version mobile