Le dimanche 25 février 2024 restera gravé dans la mémoire des résidents du quartier Banco 1, suite à la visite des bulldozers du District Autonome d’Abidjan qui ont entièrement démoli leurs maisons.
Une vague de colère et d’indignation a accompagné le vrombissement des Caterpillars déterminés à effacer toute trace du quartier Banco 1, établi en 1910 dans la commune d’Attécoubé.
Au milieu du tumulte des machines et des appels à l’aide, un couple octogénaire, désormais immobile, gît sur le sol. La scène de ce dimanche funeste est poignante, tandis que les 10 000 femmes, personnes âgées et enfants se retrouvent soudain sans abri, se demandant quel sera leur avenir.
Dans un état de dénuement total, la question du départ se pose, mais où aller et vers qui se tourner ? Les regards restent fixés sur le paysage désolé. Seule l’école primaire, maintenant le dernier bastion debout dans ce désastre, accueille plus de deux cents élèves déplacés qui cherchent désespérément un refuge.
D’après le District Autonome d’Abidjan, 176 zones à risques ont été identifiées dans la capitale économique ivoirienne, ciblées par cette opération visant à prévenir les glissements de terrain et les inondations pendant la saison des pluies.