La politique est souvent marquée par des rivalités internes et des luttes d’influence. Au sein du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), deux figures se démarquent : Tidjane Thiam et Jean-Louis Billon.
Leur présence au même sein du parti suscite des interrogations sur une possible compétition d’égo. Mais pourquoi ne pas envisager leur cohabitation comme une source de complémentarité, à l’image de certaines pratiques au Sénégal entre Ousmane Sonko et Birame Diomaye Faye ? s’interroger sur connexionivoirienne.net.
Tidjane Thiam, ancien banquier international, longtemps éloigné de la politique ivoirienne, revient désormais en tant que candidat potentiel, vu comme un technocrate capable d’apporter une touche de modernisation. Jean-Louis Billon, homme d’affaires expérimenté et ancien ministre, bien ancré dans le paysage politique ivoirien, aspire également à représenter le PDCI lors des prochaines élections.
La présence de ces deux dirigeants pourrait être une force pour le PDCI, mais semble également source de tensions. Certains observateurs craignent que leurs ambitions personnelles ne compromettent l’unité du parti, alors que la présidentielle de 2025 approche.
Au Sénégal, le duo formé par Ousmane Sonko et Birame Diomaye Faye au sein du PASTEF offre un exemple inspirant de gestion des ambitions. Sonko, en tant que leader visible, et Faye, en tant que soutien et figure mobilisatrice, parviennent à renforcer la cohésion du parti malgré les défis. De la même manière, Thiam et Billon pourraient envisager une collaboration qui s’appuie sur leurs atouts respectifs : Thiam, avec son expertise internationale, et Billon, fort de son réseau et de son expérience locale.
Pour le PDCI, l’enjeu est de canaliser ces ambitions de manière constructive. Des divisions internes risqueraient de fragiliser le parti et de renforcer ses opposants. Une alliance entre Thiam et Billon, basée sur l’intérêt supérieur du parti et du pays, reste possible si chacun met ses ambitions personnelles de côté.
Si le PDCI parvient à favoriser cette collaboration, il pourrait éviter les pièges de la division et devenir un modèle de gestion des rivalités politiques en Côte d’Ivoire. Une telle approche, en vue des élections à venir, pourrait représenter un atout réel pour le parti.