Le tribunal a rejeté ce 22 mai 2025 la requête de Valérie Yapo contre le PDCI-RDA et Tidjane Thiam, mettant fin à un contentieux interne au parti.
La justice ivoirienne a tranché en faveur du PDCI-RDA dans le litige opposant le parti à l’une de ses membres, Valérie Yapo. Le tribunal a estimé ce jeudi 22 mai que sa demande de mise sous administration provisoire était irrecevable, notamment après la tenue du congrès électif du 14 mai.
Valérie Yapo contestait la légitimité de la direction du PDCI-RDA et réclamait des dommages et intérêts. Le jugement souligne l’absence de preuves tangibles pour étayer ses accusations, tandis que le parti a salué une décision « conforme à ses règles internes ».
Un rejet fondé sur l’actualité interne du PDCI-RDA
Le tribunal a jugé que la requête de Valérie Yapo ne répondait plus à une nécessité juridique. La démission de Tidjane Thiam en avril et sa réélection lors du congrès du 14 mai ont comblé la vacance à la tête du parti. Maître Gohoré Suy Bi, avocat du PDCI-RDA, a affirmé que « les mesures temporaires demandées n’avaient plus lieu d’être ».
Valérie Yapo dénonçait des irrégularités dans la gouvernance du parti, mais les juges ont retenu l’argument d’une crise résorbée par les mécanismes statutaires. Pour ses soutiens, cette décision enterre toute tentative de réforme interne par la voie judiciaire.
Un PDCI-RDA fragilisé malgré la victoire juridique
Si le PDCI-RDA sort vainqueur de ce procès, il reste confronté à des défis majeurs. Tidjane Thiam, empêché de se présenter à la présidentielle d’octobre en raison de sa radiation des listes électorales, dirige le parti depuis l’Europe depuis deux mois.
L’absence de candidat déclaré et les divisions internes affaiblissent sa position face au RHDP. Le verdict, bien qu’apaisant les tensions juridiques, ne résout pas les incertitudes politiques autour de ce parti historique, à cinq mois du scrutin.