Côte d’Ivoire : Blé Goudé au cœur d’une rumeur de « refoulement » à la résidence de l’ambassadeur de France

Charles Blé Goudé

Charles Blé Goudé, président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP), a récemment été la cible d’une vive polémique suite à des rumeurs l’accusant d’avoir été refoulé de la résidence de l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Jean-Christophe Belliard, lors de la célébration du 14 juillet.

L’information, largement diffusée sur les réseaux sociaux et reprise par certains médias, a provoqué de nombreuses réactions. Cependant, le COJEP a catégoriquement démenti ces allégations. Contacté par Linfodrome, Blanchard Hillard, responsable de la communication du parti, a qualifié l’incident de « folle rumeur ». Il a précisé que Charles Blé Goudé n’était même pas présent à l’événement, le COJEP y étant représenté par son vice-président, Joël Potey.

Confirmation diplomatique et contexte politique tendu

Une source diplomatique au sein de l’ambassade de France, également interrogée par Linfodrome, a confirmé l’absence d’incident concernant M. Blé Goudé, renforçant ainsi la version du COJEP.

Cette controverse intervient dans un contexte préélectoral particulièrement tendu en Côte d’Ivoire. La rumeur soulève des questions sur d’éventuelles stratégies d’intoxication visant des acteurs politiques majeurs. Charles Blé Goudé, membre de la coalition pour l’alternance pacifique, est souvent critiqué pour ce qui est perçu comme un manque de sévérité envers le pouvoir en place.

L’opposition unie face aux défis électoraux

Exclu de la liste électorale, tout comme Laurent Gbagbo, Guillaume Soro et Tidjane Thiam, Blé Goudé continue de militer pour un dialogue « franc et inclusif », qu’il considère comme la seule voie pour éviter des tensions inutiles avant l’élection présidentielle d’octobre 2025.

À seulement trois mois du scrutin, les désaccords entre le gouvernement et l’opposition persistent sur des questions clés telles que la transparence du processus électoral, la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI), l’audit de la liste électorale et l’ouverture d’un véritable dialogue politique.

En réponse au refus du gouvernement de satisfaire ces revendications, une plateforme baptisée « Front commun » a été mise en place. Elle réunit le PPA-CI de Laurent Gbagbo, le PDCI-RDA de Tidjane Thiam et le GPS de Guillaume Soro, avec pour objectif de faire pression sur le RHDP et de contraindre le pouvoir à s’engager sur la voie du dialogue.

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