Affaire « Alino Faso retrouvé mort à l’École de gendarmerie d’Abidjan » : le Procureur sort enfin du silence

Affaire "Alino Faso retrouvé mort à l’École de gendarmerie d’Abidjan" : le Procureur sort enfin du silence

Le procureur de la République de Côte d’Ivoire, Koné Braman Oumar, s’est exprimé ce dimanche 10 août 2025 sur le décès en détention de l’activiste burkinabè Traoré Alain Christophe, alias Alino Faso.

Invité sur le plateau de la NCI, il a précisé que le militant était incarcéré à l’École de gendarmerie d’Abidjan — et non au Pôle pénitentiaire d’Abidjan (ex-MACA) — « pour sa propre sécurité ».

Selon le magistrat, Alino Faso faisait l’objet de poursuites devant la section antiterroriste du tribunal de première instance d’Abidjan pour « complot contre l’autorité de l’État » et « espionnage », entre autres chefs d’accusation. Il a insisté sur les conditions jugées privilégiées de sa détention : trois repas quotidiens, possibilité de choisir son menu, télévision dans sa cellule.

Une information judiciaire a été ouverte afin de déterminer les causes exactes du décès, conformément à la loi. « Contre toute attente, on constate qu’il est décédé. Le doyen des juges d’instruction étant saisi, je ne peux pas en dire plus », a déclaré Koné Braman Oumar.

Pour mémoire, Alino Faso a été retrouvé mort le jeudi 24 juillet 2025, vers 7 h 30, dans sa cellule de l’École de gendarmerie d’Abidjan. Le parquet ivoirien avance la thèse d’un suicide par pendaison. Le procureur s’est déplacé sur les lieux et a requis l’intervention d’un médecin légiste de la Gendarmerie nationale pour procéder aux constats et à l’examen externe du corps.

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