Le 7 décembre 2023 marque les trente ans depuis le décès de Félix Houphouët-Boigny, président de la Côte d’Ivoire de 1960 à 1993. Cette journée est dédiée à se souvenir de sa mémoire contrastée au sein de la société ivoirienne, où différentes générations partagent leurs souvenirs et opinions sur son héritage politique.
La Côte d’Ivoire observe le trentième anniversaire de la disparition de Félix Houphouët-Boigny, le 7 décembre 1993. Une messe de remerciement se tient aujourd’hui à la basilique de Yamoussoukro. Félix Houphouët-Boigny, tour à tour syndicaliste, médecin, député, et président de la Côte d’Ivoire, laisse derrière lui un héritage controversé, ayant dirigé le pays de 1960 à 1993 en fondant le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI).
Cette figure emblématique est sujette à des opinions divergentes. Certains critiquent l’autoritarisme de son régime politique, centré longtemps autour d’un parti unique, tandis que d’autres saluent son influence sur le plan culturel et les infrastructures.
Des personnes de différentes générations, ayant connu de près ou de loin son mandat, partagent leurs témoignages aujourd’hui. Thomas Zahui Dako, 70 ans, considère évoquer Félix Houphouët-Boigny comme un devoir de reconnaissance. En tant que retraité, il se souvient des mesures mises en place par l’ancien président pour encourager l’éducation des jeunes, se remémorant notamment les facilités offertes aux étudiants à l’université ainsi que les opportunités de voyages payés par le gouvernement, ce qui a nourri leur sentiment de panafricanisme.
À l’âge de 12 ans au moment du décès de Félix Houphouët-Boigny, Germain Kassi est aujourd’hui impliqué dans le mouvement Marée verte, un groupe de jeunes cherchant à faire entendre leur voix au sein du PDCI. Pour lui, l’ancien président reste associé à la planification des grandes villes et aux infrastructures léguées à la nation, soulignant l’impact exceptionnel de Houphouët-Boigny dans la construction et le développement du pays.
Cette commémoration intervient peu avant un congrès où les membres du PDCI doivent choisir leur nouveau leader, un processus qui s’efforce de respecter le “principe du consensus” tel que prôné à l’époque par Félix Houphouët-Boigny, fondateur du parti.