Ce jour fera date dans l’histoire du football ivoirien. La Fédération Ivoirienne de football qui pond un communiqué pour informer l’opinion que suite à un défaut de trésorerie de l’ONS, qui a dû noyer tous les fonds dans la pelouse d’Ebimpé, elle n’a pas pu engager la sélection féminine de football dans les éliminatoires des JO 2024. Je ne vais pas être long.
Si cette situation s’était posée à la sélection des Aurier, Haller, Singo et autres Yahia Fofana, la FIF aurait-elle eu la même attitude, c’est-à-dire signé forfait ?
Mieux, quel est le rôle des sponsors annoncés en grandes pompes et vus en train de parapher des bails pour accompagner le football ivoirien ?
Pour la gouverne de la FIF, des dizaines de Fédérations sportives préfinancent ou financent souvent sous fonds propres des campagnes depuis des lustres sans l’aide étatique. Le dernier exemple est la Fédération Ivoirienne de Basketball qui a fait toutes ses dernières campagnes en dehors du Mondial avec des sommes sorties des caisses et surtout de la poche de Mahama Coulibaly.
Où est passé le pool de sponsors ? Où est passée la dignité d’un pays comme la Côte d’Ivoire ? À l’heure où 16 clubs de Ligue 1 et 24 clubs de Ligue 2 doivent toutes avoir une section féminine, quel message envoie-t-on aux jeunes filles qui seront engagées dans ces clubs ?
Le football ivoirien ne se limite pas à la CAN ou à la sélection seniors hommes. Il est temps que tous le sachent. Au suivant !
Sanh Séverin