Dans un contexte déjà tendu entre la Côte d’Ivoire et ses voisins du Burkina Faso, du Niger et du Mali, l’interpellation et le refoulement de 89 ressortissants de ces pays ne font qu’aggraver la situation.
64 Burkinabè, 24 Nigériens et un Malien ont été arrêtés dans la nuit du 13 au 14 février 2024 à Bouaké, en Côte d’Ivoire, puis refoulés au poste frontière de Yendéré au Burkina Faso, sans aucune justification officielle, affirme l’Agence d’information du Burkina.
L’absence de communication de la part des autorités ivoiriennes quant aux motifs de ces interpellations ne fait qu’alimenter les critiques et les suspicions.
Cette nouvelle intervient dans un contexte géopolitique complexe, marqué par la sortie officielle du Burkina Faso, du Niger et du Mali de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’abandon du FCFA et la création de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Sur les réseaux sociaux, l’indignation et la colère dominent. Les internautes dénoncent un acte arbitraire et inhumain, et appellent à une clarification de la part des autorités ivoiriennes.
Pour l’heure, aucune réaction officielle n’a été émise par Abidjan. Le silence des autorités ivoiriennes ne fait qu’aggraver la tension et risque de compromettre davantage les relations entre les pays concernés.