Au moins neuf personnes ont été tuées dans l’opération commando menée samedi 4 novembre à la prison de Conakry, en Guinée, au cours de laquelle l’ancien dictateur Moussa Dadis Camara a été libéré provisoirement.
L’opération a été menée par un groupe d’hommes lourdement armés qui ont pris d’assaut la prison centrale de Conakry. Ils ont réussi à libérer Dadis Camara et trois codétenus, avant de prendre la fuite.
Le bilan humain de l’opération est d’au moins neuf morts, dont quatre éléments des forces de défense et de sécurité, trois parmi les assaillants et deux individus à bord d’une ambulance. Six blessés par balles ont également été recensés.
Dadis Camara, qui a dirigé la Guinée de 2008 à 2010, est emprisonné depuis 2010 pour les crimes commis lors du massacre du 28 septembre 2009, au cours duquel au moins 156 personnes ont été tuées et des centaines blessées.
L’opération commando a eu lieu alors que la Guinée est en proie à une crise politique. Le président Alpha Condé, qui a été réélu en octobre 2020, est contesté par l’opposition qui dénonce des fraudes électorales.
La crise politique a conduit à des manifestations violentes qui ont fait au moins 20 morts.