Le Conseil national des rites et traditions du Gabon (CNRT) a donné un ultimatum aux marabouts étrangers et à leurs pratiques mystiques, leur accordant un délai de six mois pour quitter le pays.
L’annonce a été faite lors de l’intronisation du nouveau président du CNRT, Junior Xavier Ndong Ndong, qui a souligné la prédominance des marabouts étrangers sur le territoire gabonais par rapport aux tradipraticiens locaux. “Certaines personnalités du pays ont davantage foi en les pouvoirs mystiques des marabouts béninois et d’autres étrangers qu’en leurs compatriotes ‘ngangas’, a déclaré M. Ndong.
Pour remédier à cette préférence pour les marabouts étrangers, le président du CNRT a proposé une mesure radicale : le rapatriement de ces praticiens étrangers. “À partir d’aujourd’hui, tous ceux qui pratiquent les fétiches, les marabouts étrangers sur le territoire gabonais, ils ont six mois pour mettre fin à leurs activités et quitter le Gabon”, a-t-il ordonné.
Cette décision suscite de diverses réactions au sein de la société gabonaise. Certains saluent la volonté du CNRT de protéger les traditions locales, tandis que d’autres la jugent discriminatoire et contraire aux principes de la liberté religieuse.
Les rites et traditions gabonaises ont coexisté avec des influences culturelles étrangères pendant de nombreuses années. Cette cohabitation a souvent suscité la colère et l’indignation de la population locale, qui estime que “ces expatriés ne respectent rien”, comme l’a souligné M. Ndong. La décision du CNRT vise à rétablir l’équilibre en faveur des pratiques traditionnelles locales et à préserver l’identité culturelle du pays. Elle souligne l’importance de la protection des traditions ancestrales dans un monde de plus en plus globalisé.