Déguerpissement à Abidjan : le président Ouattara sort enfin du silence

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”Le chef de l’Etat sensible à la situation des populations vivant dans ces quartiers à rappeler les vertus de solidarité et d’humanisme dont nous devons faire preuve dans ses opérations d’assainissement afin de préserver la cohésion et la paix sociale dans notre pays.”, a déclaré Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement ivoirien.

Il s’exprimait en conférence presse d’après conseil des ministres présidé ce mercredi 28 février 2024 par le président de la République de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara à Abidjan-Plateau.

Aux dires du porte-parole du gouvernement, cette exhortation du chef de l’Etat ivoirien, fait suite à une communication du Premier ministre, chef du gouvernement, ministre des sports et du cadre de vie relative à la situation des quartiers précaires.

”Il ressort de cette communication, que la ville d’Abidjan compte de nombreux quartiers précaires, dont certains sont en situation de haut risques parce que régulièrement sujet à des éboulements ou glissements de terrain ou à des inondations entraînant des pertes en vie humaines.”, a-t-il dit.

Selon Amadou Coulibaly, par ailleurs ministre de la Communication ”ces quartiers nécessitent un assainissement afin d’assurer une meilleure coordination de ces opérations d’assainissements, le premier ministre, chef de gouvernement et le ministre des sports, et du cadre de vie ont entamé des concertations avec les différents acteurs. Des priorités seront données dans le cadre de ses opérations aux quartiers en situation de hauts risques car il s’agit avant tout de protéger et sauver des vies humaines.”

Depuis le 27 janvier 2024, des opérations d’envergure de déguerpissements et de démolitions de sites, d’habitations et de commerces, ainsi que d’établissements scolaires sont en cours dans le District Autonome d’Abidjan, notamment dans les communes de Yopougon, au quartier Gesco, et d’Attécoubé, au quartier Sebroko Lagune communément appelé « Boribana ».

Les visites de terrains des équipes du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) effectuées sur les différents sites, avaient permis de relever que ces opérations sont menées par le District autonome d’Abidjan, sans coordination avec les autorités municipales, ni concertation avec les populations impactées.

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