Culte et programmes : désormais, voici ce que les églises payeront au Burida

Dès 2024, les mosquées et les églises devront rendre compte de leur gestion financière à l'État

Depuis septembre 2022, une nouvelle réglementation du Bureau Ivoirien du Droit d’Auteur (Burida) impose aux églises du pays des redevances pour la diffusion d’œuvres musicales et audiovisuelles lors de leurs cultes et programmes.

Cette décision, qui vise à garantir la rémunération des artistes et créateurs, entre dans sa phase d’intensification, avec des montants variant de 10.000 à 100.000 FCFA par mois selon la taille et la fréquence des diffusions.

Comprendre la nouvelle réglementation

Des réactions mitigées

Si certains leaders religieux reconnaissent la nécessité de rémunérer les artistes, d’autres s’insurgent contre le montant des redevances, jugé exorbitant pour des églises aux moyens limités. Des négociations sont en cours entre le Burida et les faîtières religieuses pour trouver un terrain d’entente.

Un impact sur les finances des églises

L’application de cette nouvelle réglementation aura un impact non négligeable sur les finances des églises, qui devront désormais budgétiser cette dépense supplémentaire. Des solutions alternatives, comme la création de playlists internes ou la négociation de licences d’utilisation avec les artistes, sont envisagées par certains.

Un enjeu pour la protection des droits d’auteur

Cette décision du Burida s’inscrit dans un contexte de lutte contre la piraterie et de promotion de la création artistique en Côte d’Ivoire. La sensibilisation des acteurs religieux à l’importance du respect des droits d’auteur est un élément essentiel pour garantir la pérennité de l’industrie musicale et audiovisuelle ivoirienne.

En conclusion, la nouvelle réglementation du Burida relative aux redevances pour les cultes et programmes suscite des réactions contrastées. Si elle vise à garantir la rémunération des artistes et créateurs, son application effective et son impact financier sur les églises restent des points d’interrogation.

Quitter la version mobile