La nouvelle a fait l’effet d’une onde de choc dans les milieux éducatifs et syndicaux ivoiriens. Ghislain Dugarry Assy, enseignant et figure active du syndicalisme, a été condamné ce mardi 8 avril 2025 à une peine de 24 mois de prison ferme.
Cette sentence intervient cinq jours après son arrestation controversée à son domicile, dans la nuit du mercredi 2 au jeudi 3 avril, soit à la veille du premier jour de la grève annoncée par les enseignants.
Le verdict est tombé au terme d’un procès qui n’a pas manqué de susciter la polémique. Deux chefs d’accusation ont été retenus contre le syndicaliste : « coalition d’agents publics » et « entrave au fonctionnement des services publics de l’État ». Ces accusations font suite à son rôle présumé dans l’organisation et l’appel à la grève des enseignants, une action visant à défendre leurs droits et revendications.
La condamnation de Ghislain Dugarry Assy, connu pour son engagement sans faille dans la défense des intérêts de ses collègues, a immédiatement provoqué de vives réactions. Les organisations syndicales dénoncent une décision qu’elles considèrent comme une atteinte flagrante à la liberté syndicale et une tentative d’intimidation visant à museler les voix contestataires.
Sur la scène politique, des voix s’élèvent également pour exprimer leur indignation. Le député Assalé Tiémoko, qui assure la défense de Ghislain Assy, a annoncé son intention d’interjeter appel de cette décision dès ce mercredi. Selon lui, les éléments constitutifs des infractions reprochées à son client ne sont pas suffisamment établis et la procédure aurait été marquée par des irrégularités.