Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a réclamé, mercredi 15 novembre 2023, aux autorités burkiné une enquête « approfondie, indépendante et transparente » sur un récent massacre qui a fait au moins 70 morts et dont les auteurs restent à ce stade inconnus.
L’attaque a eu lieu le 5 novembre dans le village de Zaongo, dans la région du Centre-Nord du Burkina Faso. Selon un bilan provisoire communiqué lundi par le procureur du Faso, au moins 70 personnes, en majorité des enfants et des personnes âgées, ont été tuées.
« Le HCDH est profondément choqué par la violence et les souffrances endurées par les personnes touchées par l’attaque du 5 novembre », a déclaré Ravina Shamdasani, porte-parole du HCDH. « Nous appelons les autorités burkinabé à mener une enquête approfondie, indépendante et transparente sur l’attaque, afin de traduire les responsables en justice et de garantir que de tels actes ne se reproduisent pas. »
Le HCDH a également exprimé sa préoccupation quant à l’augmentation des violences et des violations des droits de l’homme au Burkina Faso. Depuis 2015, le pays est confronté à une crise sécuritaire qui a entraîné la mort de milliers de personnes et le déplacement de millions d’autres.
« Il est essentiel que les autorités burkinabé prennent toutes les mesures nécessaires pour protéger les civils et garantir leur sécurité », a déclaré Ravina Shamdasani. « Le HCDH est prêt à soutenir les autorités dans leurs efforts pour faire face à la crise sécuritaire. »